Qu’est-ce que la mérule ?
Le nom scientifique de la mérule est Serpula lacrymans.
On l’appelle également la mérule pleureuse ou la mérule des maisons.
La mérule est un champignon qui se nourrit de cellulose, substance principale du bois, surtout les résineux (pin, sapin, épicéa,…), mais aussi de papiers et cartons.

Conditions favorisant le développement de la mérule :
• Humidité du bois : minimum de 22 % et optimum à 35 %
• Température : de 5°C à 25 °C, mais optimum entre 19°C et 21°C
• Atmosphère confinée indispensable
• Obscurité favorisante
Ainsi, une cave fortement humide, obscure et sans ventilation, avec une température constante de 20°, favorisera le développement de la mérule, surtout sur certains bois, comme les résineux. L’humidité anormale peut être due à la suite d’une fuite d’eau.
Si la mérule ne se trouve plus dans les conditions nécessaires à sa croissance (réparation de la fuite d’eau), elle ne meurt pas immédiatement.
La mérule peut vivre à l’état de veille pendant des années et recommencer une nouvelle progression quand les éléments qui lui sont indispensables sont à nouveau présents.
De plus, la mérule peut traverser un mur de briques de plusieurs centimètres, à la recherche de nourriture (bois, carton, papier, tissu, etc.).

La mérule est-elle prise en charge par les assurances ?
En Belgique, les compagnies d’assurance couvrent généralement les dommages causés par la mérule. Une franchise peut être déduite et certaines conditions comme le choix d’une société peut être imposée par la compagnie d’assurance.
Attention, la mérule peut vivre à l’état de veille pendant des années si les conditions ne lui sont plus favorables et se développée à nouveau lors d’un dégâts des eaux par exemple.

La mérule peut-elle constituer un vice caché en cas d’achat d’un bien immobilier ?
En cas de vente d’un bien immobilier, la mérule peut être la cause de litiges entre vendeurs et acquéreurs.
La présence de mérule peut constituer un vice caché, si elle ne peut être découverte que grâce à des recherches techniques élaborées échappant à un profane.
Cependant, ce n’est pas toujours facile de prouver le vice caché. Il faudrait démontrer que le vendeur n’était pas de bonne foi, qu’elle existait au moment de la vente et que le vendeur avait connaissance de la présence de cette mérule.
Il faut également agir en justice « à bref délai ».
La présence de la mérule peut se révéler par l’apparition de taches d’humidité ou par la détérioration des boiseries auxquelles elle s’attaque. C’est parfois compliqué de découvrir la mérule lors de la visite d’achat d’un bien, puisque que ce champignon peut resté confiné dans des combles par exemple, sans montrer de signes visibles de sa présence. C’est alors lorsque l’acquéreur entame des travaux d’aménagement, que la mérule peut être découverte. De plus, si la mérule ne se trouve plus dans les conditions suffisantes pour sa croissance, elle ne meurt pas de suite. La mérule peut vivre à l’état de veille pendant des années et « revivre » quand des éléments favorables sont à nouveau présents, une infiltration d’eau par la toiture par exemple.
Attention donc aux toitures qui fuient, aux vieilles décharges d’eau pluviale en plomb, aux caves non ventilées, etc.
